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6 novembre 2016

No impact man, Colin Beavan

New York, 2006. Colin Beavan a toujours été sensible à l'écologie, mais un beau jour, il décide de passer à l'action. Son objectif : réduire au minimum son empreinte sur l'environnement pendant un an. Après avoir convaincu sa femme, il supprime progressivement tout ce qui est nuisible à l'environnement, d'une manière ou d'une autre : d'abord les plats à emporter, truffés de plastique. Ensuite, il se contraint à marcher ou faire du vélo plutôt que d'emprunter les transports en commun. Il en vient même à se passer d'électricité, utilisant un petit panneau solaire pour alimenter son ordinateur et partager son expérience sur son blog. Ce changement de vie ne va pas sans difficulté puisqu'il il lui faut tenir compte des besoins des autres. En renonçant à l'avion par exemple, il se condamne (lui mais également les autres) à voir sa famille moins souvent.

No impact man

Se passer de presque tout le confort de la civilisation à New York, dans un immeuble de dix étages, la gageure est de taille ! No impact man est non seulement une expérience enrichissante, très agréable à lire, mais aussi un document solidement étayé avec une impressionnante bibliographie à l'appui. L'auteur ne cache pas les difficultés à mener un projet d'une telle ampleur, dans un environnement aussi tentateur. Les habitudes ont elles aussi la vie dure : comment se passer de café par exemple ? L'alternative n'est pas toujours séduisante. Il y a bien sûr quelques ratés, quelques déconvenues. Mais globalement, Colin Beavan et son épouse sont satisfaits de revenir à un rythme de vie plus authentique. Et même si l'expérience prend fin au bout d'un an, leur vie reste marquée par la réflexion menée.

J'ai lu ce livre au mois de mai, juste après Zéro déchet de Bea Johnson et avant de me plonger dans Famille (presque) zéro déchet. Inutile de dire qu'après ce genre de lecture, on a envie d'agir à son tour. J'ai donc commencé à réfléchir à une consommation plus raisonnée, qui me permettrait d'alléger ma poubelle, de consommer moins de produits industriels, et ce sans dépenser plus. Voici le résultat de nos aventures...

 

Ce qui a changé depuis quelques mois :

  • les boissons : adieu le soda d'une célèbre marque américaine, bonjour kéfir ! Et finalement, cela ne me manque pas. En revanche, le sac de recyclables s'est considérablement allégé ces derniers temps !

  • La charcuterie, le fromage : je prends tout à la coupe, en quantités plus adaptées à nos besoins plutôt que de remplir le réfrigérateur à la louche. Bon j'avoue, je n'ai pas encore de contenants adaptés, mais je cherche. Me passer du papier (non recyclable) du rayon coupe, c'est ma prochaine étape !

  • Le fromage râpé par mes soins

  • La lessive et l'adoucissant faits maison. La lessive est certes compacte (je la recueille à la petite cuillère pour la mettre directement dans le tambour) mais elle sent merveilleusement bon l'huile essentielle de lavande !

  • Le détergent pour lave-vaisselle maison en suivant la recette de Bea Johnson

  • Pour le liquide vaisselle je cherche toujours la formule idéale. Quoi que je fasse, il est toujours trop épais. Je crois que je vais renoncer.

  • La brosse à vaisselle en bois

  • Des éponges en fibres recyclées

  • Des gourdes de compote réutilisables. Au niveau de l'ouverture, on n'est pas encore au point et les vêtements reviennent éclaboussées de compote ou de jus de tomate, mais on y travaille !

  • De l'huile essentielle de palmarosa comme déodorant (et ça marche !). Seulement deux gouttes par jour pour une efficacité inattendue.

  • Du bicarbonate de soude comme shampoing. Il paraît qu'à la longue, c'est abrasif, mais pour l'instant tout va bien. Je teste aussi le shampoing solide que je trouve efficace, si ce n'est qu'il laisse les cheveux emmêlés. Sinon, je suis à la recherche de la formule magique concernant le shampoing maison car celui que j'ai obtenu ne fait que graisser les cheveux...

  • Les flacons de gel douche et de savon liquide (en quantités industrielles dans mon placard) progressivement remplacés par des savons (en emballage papier ou même sans emballage à l'épicerie bio).

  • Des disques démaquillants lavables en lieu et place du coton. Même le sachet d'emballage était compostable !

  • Le pain : plus de pain sous vide « au cas où » mais quatre gros pains par semaine achetés et congelés dans une taie, merci Bea Johnson ! Si si, je l'ai fait !

  • Plus de papier film, plus d'aluminium. On stocke les restes dans des bocaux en verre (comme ça on voit ce que c'est) ou dans un bol fermé par une soucoupe, comme chez mes grands-parents.

  • Les yaourts sont faits maison depuis longtemps ; lorsque je doit en acheter, je les prends dans des petits pots en verre (et ils ne sont pas légion dans les rayons...)

  • Et pour les produits que je suis bien obligée d'acheter tout prêts de temps à autre (jus de fruits, conserves, thé, cacao, etc., je privilégie les emballages en verre et en métal).

 

Quelques produits polluants qui font de la résistance pour l'instant : la pâte brisée toute prête, les céréales pour les enfants (curieusement, le muesli en vrac de la boutique bio n'a pas eu de succès...), les croquettes pour chats, les biscottes...

 

Bilan : beaucoup de changements, mais peu de bouleversements au final. Il me suffit de savoir ce que je dois acheter et où (vrac à l'épicerie bio, pâtes dans des boîtes en carton dans n'importe quelle grande surface, pain le samedi à la boulangerie, etc.). J'achète parfois des produits un peu plus chers mais en plus petite quantité et j'ai l'impression de gaspiller beaucoup moins. Bien sûr il y a quelques moments de découragement (quand on voit l'ampleur du rayon yaourts dans des emballages polluants ou alors la débauche de plastique dans les magasins de jouets). Malgré tout, nous maintenons le cap ! On a le sentiment d'essayer de faire mieux, même si on est encore très loin du zéro déchet...

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Commentaires
M
Au magasin bio, je prends mes contenants aussi. Au supermarché, c'est plus compliqué... Je fais moi aussi la lessive moi-même (d'ailleurs je vais m'y mettre dans un instant...). Pour la vaisselle, j'ai suivi le conseil de Soukee et j'utilise du savon de Marseille, ça marche super bien !<br /> <br /> C'est difficile néanmoins de réduire sa production de déchets mais on est sur la bonne voie !! :)
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B
Pour le shampooing, j'utilise du savon d'alep, en pain. J'ajoute un peu d'huile de nigelle.<br /> <br /> Quand je fais mes courses, j'emporte mes contenants sur lesquels j'ai noté leur tare. Je ne peux pas le faire partout, car certains commerçants sont réticents, et je les comprends. Mais au magasin bio, où on me connait, ça marche bien.<br /> <br /> Je fais ma lessive moi-même.<br /> <br /> Pour la vaisselle, j'utilise tout simplement du savon noir.<br /> <br /> Mais j'ai encore beaucoup de progrès à faire, car je trouve que je sors souvent la poubelle....
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M
C'est très mignon Tante Fi ;)
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M
J'en avais fait un billet où tu pourras voir ce qu'il en est. Je suis certaine que tu connais. http://lamaisondemilly.canalblog.com/archives/2014/11/18/30980118.html <br /> <br /> <br /> <br /> C'est très vintage.. :)
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M
ça doit être trop mignon ces chapeaux lavables. J'en ai quelques-uns pour égayer les pots de confiture. Après, je ne sais pas coudre malheureusement (du moins pour l'instant...) donc je ne peux rien fabriquer moi-même. Mais qui sait ? Je vais peut-être m'y mettre !! <br /> <br /> Merci de ta visite et de ton gentil petit mot ;)
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