p. 204 "La vie n'était pas un glaçage : on ne pouvait simplement l'étaler sur les craquelures pour enjoliver le gâteau et espérer que personne ne le remarquerait."
Quel plaisir de retrouver Polly et Neil, le petit macareux ! Je n'ai pas lu Une saison à la petite boulangerie, mais une introduction chaleureuse de Jenny Colgan nous rappelle les éléments nécessaires à la bonne compréhension de l'histoire. Elle explique également d'où lui vient ce goût pour les Cornouailles. Enfant, elle y passait ses vacances et sa mère lui faisait le récit de différentes intrigues de Daphné du Maurier. Même si l'ambiance de cette saga est radicalement différente, la romancière a choisi ce cadre pour ses personnages.
Et de fait, c'est un régal de voir Polly Waterford, 33 ans, installée avec son amoureux américain dans un phare, un cadre qui me fascine. J'ai lu plusieurs livres documentaires et romans évoquant ces sentinelles démesurées battues par les flots. Je ne pouvais donc que me plaire dans le phare de Polly qui sent le pain chaud, notamment en cette période de Noël. Polly est d'ailleurs bien occupée puisque Reuben lui a passé commande pour l'arrivée de sa famille.
J'avoue cependant que j'aurais préféré que l'intrigue soit centrée sur Polly davantage que sur Kerensa dont le vague à l'âme m'a un peu agacée. Il m'a semblé que ce tome tirait un peu plus sur la chick-lit que le premier, à la tonalité plus variée grâce à l'installation de Polly et aux diverses difficultés rencontrées.
Il n'en reste pas moins que Jenny Colgan a une jolie plume, même en traduction ; la description des gourmandises et des paysages est délicate. Noël à la petite boulangerie est donc un récit agréable à lire. J'ai de plus eu la chance de lire la belle édition sortie l'année dernière, offerte par Nath dans le cadre du swap de l'avent.
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p. 106 "Le soleil était à peine visible à travers la brume cotonneuse. De grandes nappes de brouillard recouvraient les champs, où les oiseaux s'abattaient allègrement sur les graines tout juste semées dans la terre brune retournée, tandis que les moutons tentaient de brouter l'herbe sous la couche épaisse de givre. Le ciel était d'un rose embrumé [...]"
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L'avis des copinautes :
Fondant grignote - Chicky Poo -