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3 janvier 2015

Le sang de l'hermine, Michèle Barrière

Un parfum de Renaissance pour débuter l’année…

Le sang de l'hermine

Quentin du Mesnil est maître d’hôtel de François Ier, alors jeune monarque. Celui-ci le charge d’une mission bien curieuse eu égard à ses fonctions : se mettre en route pour Florence afin de ramener Léonard de Vinci à Amboise… Mais le voyage sera semé d’embûches et le célèbre artiste plus rétif que prévu…

J’ai adoré ! Des chapitres courts et dynamiques nous introduisent au cœur de l’action en prêtant voix aux différents protagonistes : le jeune Quentin bien sûr, avide de découvertes culinaires plus que d’aventures, mais aussi Mathilde, sa sœur, un certain Domenico qui trame de sombres pensées, ainsi que Leonard de Vinci lui-même. Et on voyage beaucoup ! D’Amboise au Clos-Lucé – alors nommé Cloux -, de Rouen à Florence en passant par Mantoue…

Diverses recettes ou astuces culinaires parfument le récit des fragrances d’antan. On découvre avec Quentin les subtilités de la cuisine italienne ainsi que l’évolution des arts de la table – l’apparition de la fourchette par exemple. J’aime en particulier l’évocation des plantes aromatiques ou des produits de beauté naturels utilisés à l’époque : huiles de romarin et de mélisse pour le bain par exemple ! Sans parler des tissus dont on entend le froissement, dont imagine les drapés et les couleurs flamboyantes : brocarts, damassés, lampas, brocatelles, soie de Lucques, dentelle de Venise, voile de Damas…

C’est un plaisir également de côtoyer Léonard de Vinci au soir de sa vie, de redécouvrir l’étendue de ses connaissances et de ses sources d’intérêt. De tâter de son petit carafon aussi !

C’est un roman qui se dévore, dans tous les sens du terme, et qui donne bien évidemment envie de découvrir la suite. Direction le Camp du Drap d’or, avec François Ier et Henri VIII, la célèbre entrevue que les fans de la série les Tudors ont sans doute à l’esprit…

La dame à l'hermine

 

p. 55 « Le mystère que constituaient les reflets l’avaient toujours fasciné. Pouvait-on, dans cette magie, découvrir l’âme de l’homme, ses pensées profondes, la quintessence de son être ? »

p. 248 « A Mantoue plus qu’ailleurs, on savait faire rêver, mêler tous les arts, poésie, musique, raffinement culinaire dans une explosion de fantaisie. En créant toujours plus de splendeur, les souvenirs devenaient impérissables. »

« L’art du cuisinier doit surprendre l’esprit et satisfaire les sens, susciter stupeur et admiration, allégresse et fascination. Le banquet doit être céleste. On doit avoir l’impression de festoyer avec les anges. »

p. 289 « Les petites demeures sont favorables à l’éclosion des grandes pensées. »

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