Le singe suivi de Le chenal, Stephen King, 1994
Dernière lecture pour l'édition 2015 du challenge Halloween...
Le Singe : Hal retourne dans la demeure familiale après le décès de la tante qui l'a élevé. Accompagné de sa femme et de ses enfants, il ne se doute pas de la terrible découverte qu'il va faire : celle d'un singe automate sinistre, jeté au fond d'un puits vingt ans auparavant, une créature au sourire sardonique qui sème la mort sur son passage...
Classique mais efficace. J'aime beaucoup le thème de l'objet maléfique qui réapparaît inéluctablement, quoiqu'on fasse pour s'en débarrasser. Cela rappelle entre autres, le film Jumanji (lui-même inspiré d'un album), et ce jeu terrifiant qui fait apparaître des animaux sauvages et des créatures monstrueuses.
Hal est horrifié autant que fasciné par le pouvoir hypnotique émanant du singe, qui pousse irrésistiblement à remonter le mécanisme et ce faisant, à mettre fin à une vie humaine...
C'est une lecture facile et addictive car on se demande si Hal va pouvoir briser le cercle infernal ou s'il va devoir succomber pour mettre fin à la malédiction.
p. 26 « Le singe souriait de son sourire sans âge, toutes dents dehors sous la lumière jaune : ses cymbales étaient écartées. »
Le Chenal : la vieille Stella voit des fantômes. Un certain nombre de retours en arrière nous dévoilent les membres de sa famille, et surtout, son attachement à l'île, son refus de traverser le fameux « chenal » ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, pour découvrir le continent...
J'ai moins accroché à cette nouvelle. Il y a beaucoup de personnages (dont certains portent le même nom que dans la nouvelle précédente, ce qui est perturbant). Le décor est certes inquiétant et porte l'empreinte du surnaturel, mais j'ai peiné pour entrer dans l'histoire. Il faut dire que malgré la brièveté de cette nouvelle, je l'ai lue en plusieurs fois, c'est peut-être ce qui a rompu le charme aussi...
Un recueil dépaysant qui se lit très vite, mais sans doute pas le meilleur de cet auteur...