Noël sanglant à Notting Hill, Deborah Crombie, 2004
Première incursion pour moi dans la série « Gemma James et Duncan Kincaid ». Il s'agit du tome 8.
Alors que les habitants de Notting Hill s'apprêtent à fêter Noël, la jeune et riche Dawn Arrowood est retrouvée égorgée devant chez elle. Un crime aussi barbare que surprenant. Rapidement, l'enquête piétine (peut-être trop d'ailleurs). Il faudra toute la persévérance de Gemma, jeune inspectrice, pour découvrir le fin mot de l'histoire.
Difficile de passer à côté d'un titre aussi alléchant en ce moment ! Et pourtant, je n'ai pas lu ce roman avec autant d'intérêt que je le prévoyais. Peut-être est-ce le fait d'inaugurer une série par son huitième tome. Je n'ai pas trouvé les enquêteurs attachants. Ils forment un couple, attendent un bébé et sont donc confrontés à des choix cruciaux. Pour autant, on a du mal à les imaginer aussi bien physiquement, car ils sont peu ou pas décrits, que moralement car ils sont assez lisses. On ressent juste une petite tension lorsque Gemma trouve Duncan trop directif dans son enquête, sans plus. Et même si on découvre petit à petit les méandres passées de leurs vies sentimentales respectives, ils restent flous dans mon esprit.
Reste le cadre ! L'intrigue baigne dans l'atmosphère des antiquaires de Portobello, une partie de Londres que j'aimerais beaucoup découvrir ! D'ailleurs, systématiquement en tête de chapitre, un extrait de Portobello ou Notting Hill dans les années soixante, deux ouvrages consacrés à l'histoire de ces hauts-lieux londoniens. Et c'est finalement ce qui m'a le plus intéressée. En-dehors de ça, j'ai eu là aussi du mal à me projeter dans la vie londonienne (alors que c'est si facile par exemple, de flâner à Edimbourg avec Isabel Dalhousie…). Il manque la petite étincelle british que j'aime tant ! L'ensemble reste un peu froid.
Quant au rythme, il est assez lent, trop pour piquer ma curiosité. Heureusement, il s'accélère à la fin et les points de vue se multiplient, rendant l'histoire plus complexe, mais un peu tardivement… Il faut cependant reconnaître que l'intrigue est bien ficelée, c'est qui fait que je ne suis pas totalement déçue. Tenterai-je pour autant de lire un autre titre ? Sait-on jamais...
Bref, une lecture pas désagréable, loin s'en faut, mais dont je n'ai pas su tirer le meilleur parti...
Une petite citation gourmande quand même :
p. 320-321 « A l'approche de Notting Hill, elle avait tellement le cœur en fête qu'elle prit une autre décision impulsive. Descendant du bus, elle entra dans l'élégante boulangerie située à l'angle d'Elgin Crescent.
Ils avaient exactement ce qu'il lui fallait : des puddings au glaçage épais, crémeux, fourrés d'épices. C'était le genre de gâteaux à déguster avec une tasse de thé bien fort, en écoutant le discours de la reine, une fois digéré le repas de Noël. »